La variole du singe est arrivée en Belgique

Le 7 mai, un premier cas de Monkeypox (MPX ou variole du singe) a été identifié au Royaume-Uni, suite à un voyage au Nigeria. Cependant, de nouveaux cas ont été signalés les jours suivants, sans contexte de voyage et principalement chez des hommes ayant eu des relations sexuels avec des hommes (HSH). Des rapports ont rapidement été signalés dans d'autres pays, notamment au Portugal et en Espagne. Des cas de MPX ont également été identifiés en Belgique ces derniers jours. Au total, trois cas de variole du singe ont déjà été identifiés chez les HSH, et un certain nombre d'autres cas suspects font encore l'objet d'une enquête. La variole du singe est une maladie virale rare, présente en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, qui ne se propage pas facilement dans la population. La transmission se fait par contact physique très étroit avec une personne contaminée ou un contact avec des vêtements ou du linge utilisés par une personne atteinte de la maladie. La transmission peut également se faire par contact avec des gouttelettes expirées par la personne infectée. La variole du singe peut être transmise par contact direct lors de relations sexuels. Néanmoins, le risque pour la population générale est faible. Après une période d’incubation pouvant aller de 5 à 21 jours, les personnes infectées par la variole du singe présentent généralement des symptômes légers au départ. Les premiers symptômes sont la fièvre, les maux de tête, les douleurs musculaires, les douleurs dorsales, le gonflement des ganglions lymphatiques et la fatigue. Une éruption cutanéepeut apparaître, typiquement d’abord sur le visage et se propage ensuite au reste du corps. Cependant, dans les cas actuels, le tableau est atypique, et les lésions sont plus fréquentes. L'éruption change et passe par différents stades jusqu'à l'apparition d'une croûte. La plupart des personnes guérissent en quelques semaines. Exceptionnellement, ces symptômes peuvent être plus graves. A ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalés.

Cas suspect, que faire ?

Dans une première communication des autorités sanitaires belges, il est conseillé aux citoyen.ne.s présentant des symptômes de se rendre aux services d'urgence. Ceci est dû aux aspects liée au diagnostic et la disponibilité des échantillons. Les services d'urgence peuvent toujours contacter des centres spécialisés si nécessaire (voir la liste des centres). Cela signifie que, pour l'instant, les patient.e.s se présentant chez un.e généraliste avec une suspicion de monkeypox doivent être orienté.e.s vers un service d'urgence pour un diagnostic plus approfondi. Pour rappel, le MPX est une maladie à déclaration obligatoire (https://www.wiv-isp.be/matra/bru/). D'autant plus qu'elle a, pour l'instant, une présentation atypique, il est important que tous les cas puissent être suivis de près. Cela permet également une recherche rapide et efficace des contacts.

Quelles mesures pour les publics vulnérables ?

Actuellement, il n'existe pas de définition de cas standardisés. Les mesures concernant les groupes vulnérables tels que les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées sont encore en cours d'élaboration. Le European Centre for Disease Control (ECDC) rendra un avis en début de la semaine prochaine (semaine 21 du 23/5) sur la définition du cas, la définition des contacts et les éventuelles mesures à prendre.

En attendant les recommandations de l'ECDC, voici quelques conseils :

Les contacts à haut risque (CHR) R sont les contacts familiaux et les partenaires sexuels des cas confirmés ainsi que les soignant.e.s qui sont entrés en contact avec des lésions cutanées sans protection approprié. Les CHR doivent surveiller leur état de santé pendant les 21 jours suivant l'exposition et consulter un service d'urgence si des lésions cutanées apparaissent. Il.elle.s doivent éviter tout contact avec d'autres personnes pendant 21 jours (avec une attention particulière pour les rapports sexuels). Les cas probables doivent être mis en isolement de contact direct et indirect en attendant le diagnostic, et surtout s'abstenir de tout contact sexuel jusqu'à ce que le diagnostic soit disponible. Tandis que les cas confirmés doivent se mettre en isolement de contact direct et indirect, et surtout s’abstenir de tout contact sexuel, pendant 21 jours ou jusqu'à la guérison complète des lésions cutanées.

Vaccination

Un avis a été demandé au Conseil supérieur de la santé sur la vaccination. Les éléments à prendre en compte sont la présentation avec des symptômes légers(pour l'instant), les effets secondaires connus du vaccin et la disponibilité du vaccin au niveau national et international.

Partager cette page
Médecin
de garde
Chercher un médecin
Chercher un médecin
A proximité de...
Dans un rayon de...
Par nom
Par langue
Plus de langues
Effacer les critères
Suivez-nous
sur les réseaux sociaux

Le présent site internet place des cookies. Les cookies essentiels sont nécessaires au bon fonctionnement du site et ne peuvent pas être refusés. Les autres cookies sont optionnels et ne seront placés que si vous les autorisez. Consultez notre politique en matière de cookies pour en savoir plus.