Carte blanche
Le 7 juillet prochain, une journée d’action d’une ampleur inédite marquera l’histoire de notre profession : pour la première fois depuis les années 60, certains médecins généralistes pourraient faire grève.
La FAMGB, d’ordinaire discrète dans le débat public, a choisi de sortir de sa réserve face à une évolution que nous ne pouvons plus accepter en publiant dans la presse une carte blanche (à découvrir ici) .
Pendant des décennies, notre système de soins s’est construit sur le dialogue entre soignants et pouvoirs publics. C’est ce qui a permis de préserver un équilibre fragile, garant d’une médecine humaine, accessible à tous, dans le respect de la relation entre le médecin et son patient.
Or, depuis des mois, ce dialogue se dégrade. Décisions imposées sans concertation, restrictions administratives toujours plus nombreuses, suspicion généralisée à l’égard des généralistes : la suppression du remboursement des consultations téléphoniques, les contrôles intrusifs sur nos prescriptions, les entraves à notre liberté d’exercice n’en sont que quelques exemples.
Ces mesures, prises de manière unilatérale, traduisent une perte de confiance à l’égard d’une profession qui pourtant soigne au quotidien dans des conditions déjà difficiles. Cette approche autoritaire fragilise la médecine générale, alors qu’elle devrait être considérée comme un pilier de notre système de santé.
Aujourd’hui, ce n’est donc pas d’un simple désaccord sur des mesures économiques qu’il s’agit : ce qui est en jeu, c’est le respect des valeurs fondamentales de notre métier, la capacité d’exercer librement dans l’intérêt des patients, dans un esprit de dialogue et de confiance réciproque.
C’est pour rappeler ces priorités essentielles que la FAMGB prend la parole publiquement. Ensemble, restons attentifs à ces enjeux qui concernent directement l’avenir de la médecine générale et la qualité des soins que nous voulons continuer d’assurer à tous.
Dans la presse :
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